Hélène KATZ

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  1. Hélène KATZ
  2. Galerie Elizabeth COUTURIER

“Très portraits”

 

Le travail d’Hélène Katz est un déplacement perpétuel, une mobilité du regard qu’elle autorise, entraîne et décuple. Une mobilité qui la pousse sur les rives, les terrains extrêmes, les entre-deux, les dérives humaines ou urbaines. Espaces où l’histoire n’est plus qu’un champ dévasté, sans plus aucune arrogance vindicative, un faste dont plus personne ne rit. Témoignage d’un temps révolu dans lesquels pourtant les circonvolutions des pas nomades finissent par trouver leur nouvel eldorado, l’étincelle de la liberté, l’éclat d’un non renoncement.

 

C’est dans ces brèches de vie et de désespoir confondu, que toutes les pensées s’attisent, et deviennent la flamme du feu de notre humanité. C’ est dans ces brèches chétives qu’Hélène Katz aime se balader et capter soigneusement la trace de ces évocations. Friches ou lieux de renaissance hyper-moderne, encore en destruction. C’est en dérivant qu’elle rencontre. Ces espaces en mutation sont parfois habités par un corps humain, qui évoque la vulnérabilité de notre époque, à l’ossature d’acier mais à la peau de verre, celle d’un monde en transition.

 

Quand il se répète et qu’il accélère, Hélène arrête le spectacle le temps d’une photo, d’une mise en scène de l’instant, où l’on attend les personnages tels des messagers oniriques qui nous guideraient vers des mondes meilleurs. Utopie inversée là où les grands chantiers font des grandes promesses, Hélène Katz rappelle que la promesse vraie est celle d’une voix humaine.

 

Surprise de la différence, espièglerie de la rencontre, ses portraits ont la générosité de l’authenticité. Authenticité d’un paysage intérieur, qui se dépeint sur le visage de l’environnement photographié. Ces allers et venues dans les limbes des pensées traversées font de ce travail une véritable poésie visuelle, et surtout une fraternité retrouvée.

 

Texte par Aurore Cyrille