Guillaume JANOT
Exposition à la galerie Le Bleu du Ciel du 17 juin au 10 septembre 2016
Dans ses précédents corpus, Guillaume Janot a exploré la question de l’identité des lieux dans l’imaginaire collectif, à travers des séries comme Berchtesgaden (2002), Entering Belfast (2004), ou encore Ecostream (2007-2014).
Dans ses derniers travaux, l’artiste revisite, par la photographie, certains environnements factices ou reconstitués, des décors. De Disneyland au jardin botanique de Sydney, en passant par Pékin ou le zoo de Vincennes, l’univers des images qui composent ce corpus est celui d’espaces à forte dimension factice, délocalisés et fabriqués de toutes pièces, dont l’usage est essentiellement voué aux loisirs.
Le titre de la série est emprunté à un lieu particulier d’un grand parc public de Pékin, où le promeneur peut s’immerger dans une campagne fleurie, idyllique où l’illusion de nature (à la fois sauvage et rassurante) est savamment mise en scène.
De prime abord trompés, nous parcourons ainsi, par l’image, un monde et ses singularités, un monde qui nous semble familier ou exotique, et dont seul le titre des photographies, qui situe et nomme les lieux, nous révèle leur réelle nature.
Dans ses dernières oeuvres, la question du paysage et du territoire reste toujours centrale.
Guillaume Janot interroge notre espace urbain, ses usages et ses modes d’occupation : lieu refuge de sans abri (Le Bélvédère, 2016), espace de loisirs péri-urbain (La Voie Verte 2016).
Situations, territoires en bordures, abandon, Guillaume Janot propose des lectures à la lisière d’une activité critique. Mêlant nature mortes, portraits et paysages, les télescopages auxquels nous invite l’artiste mettent en crise la lecture convenue que nous pouvons avoir du réel, comme celle du sujet.
© G.JANOT - courtesy galerie Alain Gutharc